dimanche 9 mars 2014

Rencontre avec Laura Harner

 
 
Bonjour et bienvenu sur mon blog –mon Dieu que j’aime ça… MON blog… - Si je vous ai invité à me rendre une petite visite aujourd’hui, c’est parce que la fantastique Laura Harner a accepté de répondre à quelques questions pour célébrer la prochaine sortie du tome 2 de la série Le Ranch de Willow Springs : Holden.
Alors, installez vous confortablement et laissez vous charmer par cet auteur – oui, je sais, on peut maintenant dire « auteure » mais je suis de la vieille école, et je n’arrive pas à m’y faire, et tant pis pour les féministes !
 
 
 
Bonjour Laura. Est-ce que je peux t’offrir quelque chose ? Une boisson ? À manger ?
Oui, s’il te plaît. Je prendrais ce que tu prends.
 
Peux-tu te présenter pour les lecteurs français ? Ne t’inquiète pas, je ne te demande pas de révéler tous tes petits secrets (quoique si tu veux en parler…)
*agite la main* Mon nom est Laura Harner, et je suis un auteur à plein-temps de romances érotiques. J’adore écrire au sujet d’un peu tout, mais j’ai trois séries qui sont particulièrement populaires : Le Ranch de Willow Springs – oui, celle-là, on la connaît et on l’aime déjà beaucoup – Trois, c’est permis – Oh, celle-là me donne également envie ! – et le Destin des Highlands. Cela résume à peu près tous mes centres d’intérêt, puisque elles sont respectivement MM, MMF, et MF.
 
Si tu n’écrivais pas, qu’aurais-tu aimé faire ?
Je suis assez vieille et chanceuse pour avoir fait les boulots que je voulais faire tout au long de ma vie. L’écriture était un rêve distant jusqu’à ce que je me réveille un jour, il y a de ça cinq ans, avec l’idée du Destin des Highlands. J’ai alors commencé à me réveiller à deux heures du matin pour pouvoir écrire avant d’aller travailler. Et me voilà maintenant, un écrivain et appréciant vraiment cette opportunité.
 
Est-ce qu’écrire est une nécessité pour toi ? Écris-tu dans une sorte d’urgence ? Ou prends-tu plutôt ton temps ?
Un peu des deux je suppose. Je ne suis pas un écrivain très rapide. Je ne sais pas taper sans regarder, mais je travaille à un rythme régulier. J’ai publié 40 livres, et j’ai une autre série qui est prête à l’être. J’espère que la charmante Jade acceptera de continuer les traductions pour moi *bats des cils* - charmante ? Moi ? Oui, eh bien je suppose… et bien sûr, je traduirais tout ce que tu voudras bien me donner.
 
Est-ce que tu pourrais arrêter d’écrire ?
Non, je ne crois pas que je le pourrais. Du moins pas sans un autre exutoire créatif pour remplacer l’écriture. Je n’arrive pas à me l’imaginer.
 
As-tu une méthode de travail ? Prends-tu des notes de ce que tu vois autour de toi ?
Je prends des notes sur tous les supports que je peux trouver, et j’ai un iPad sur lequel j’écris souvent un paragraphe ou deux en faisant mes courses ou en regardant un match. Bien que j’essaie le plus possible de construire une trame, je ne sais qu’où je commence et approximativement où l’histoire va finir. Le reste du processus d’écriture est naturel, les personnages réagissant à des situations ou face à d’autres personnages tandis que le l’histoire avance.
 
Aimes-tu lire ? Et si oui, quel genre de livre lis-tu ?
J’adore lire, mais maintenant, il faut que je trouve le temps de le faire. J’ai arrêté de regarder la télévision parce qu’il y a juste assez de temps dans une journée pour faire tout ce que j’ai à faire. Mes préférences en matière d’écriture et de lecture sont étroitement liées, avec peut-être un peu plus de mystère dans ce que j’aime lire. Donc, j’aime lire des ménages à trois, de la romance gay, de la romance des Highlands, du paranormal, et de l’urban fantasy.
 
Trouves-tu quelquefois de l’inspiration dans les livres des autres ?
Beaucoup de choses m’inspirent, y compris une belle phrase, une description unique, ou une tournure inattendue sur un sujet familier. Je ne lis généralement un livre que si je n’écris pas dans le même genre pour éviter une contamination involontaire d’idées.
 
À part l’écriture, as-tu une autre passion dans la vie ?
Le base-ball américain. J’adore les Diamondbacks d’Arizona, notre équipe locale – ah, oui, tu y fais référence dans Holden – J’ai également quelques terres inexploitées dans le nord-ouest de l'Arizona, tout près de l'emplacement fictif du ranch de Willow Springs. Dans un monde idéal, j'aurais assez de temps pour écrire et construire ma propre maison sur mon terrain.
 
Ton livre, Holden, est sur le point d’être publié et les lecteurs vont rencontrer Holden et Drew dont ils avaient eu un aperçu dans le premier livre de la série : Tyler. Que peux-tu nous dire à leur sujet ? Comment te sont venus ces personnages ? Viennent-ils de ton imagination ou existent-ils quelque part ?
Tu connais Dan Skinner ? – eh bien oui, je connais et je suis une de ses fans – Il prend de superbes photos homoérotiques, et il y a de ça quelques années, j’avais suivi un lien sur sa page Facebook et découvert sa galerie de photos. *s’évente* Ses photos sont plutôt… stimulantes. *s’éclaircie la gorge*
Bref, je regardais ses photos et j’en ai vu une qui est plus tard devenue la couverture de Tyler. J’étais nerveuse à l’idée de le contacter parce que je ne connaissais rien aux illustrations de couverture ou comment acheter des photos. Dan n’aurait pas pu être plus gentil. Au fils des années, il est devenu un de mes meilleurs amis, et je trouve dans ses photos une source inépuisable d’inspiration.
Oh, je me suis laissée distraire… Quelle était la question ? Oh, oui, la série du Ranch de Willow Springs. Donc, comme je le disais, j’avais vu la photo, mais je n’avais encore jamais écrit de romance gay à l’époque, et je n’avais pas l’intention de le faire. Puis un jour, je conduisais mon fils à l’école et l’idée de Tyler et du ranch de Willow Springs m’a frappée. J’ai demandé à mon fils de sortir un vieux reçu de mon sac et d’écrire les mots suivants : Tyler Hardin, Navy SEAL, SSTP – pour ceux qui ne savent pas ce que c’est : Syndrome du Stress Post-Traumatique – Cow-boys. Dès que j’ai déposé mon fils à son école, j’ai commencé à écrire.
 
 
 
 
 
Waouh ! Eh bien, merci à Laura de nous avoir fait entrer dans son univers. Et comme c’est une femme charmante – eh oui, il n’y a que de charmantes personnes dans ce blog – elle offre une copie de son livre : Holden, Le Ranch de Willow Springs, Tome 2, à une des personnes qui aura commenté cet article. Alors n’hésitez pas, vous avez jusqu’au 15 mars minuit et l’un d’entre vous sera tiré au sort.
Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas encore lu le premier tome de la série, Tyler – je ne crois pas que ce soit possible, mais bon, on ne sait jamais – vous pourrez le trouver ICI.
N’hésitez pas non plus à « aimer » sa page sur Facebook ICI ou la mienne ICI – quoi ? Je peux me faire un peu de pub au passage, non ?
Bon, puisque vous avez été sages et que vous avez tout lu consciencieusement, je vais vous donner un extrait de Holden. Bonne lecture !
 
 
 
La première chose qu'il entendit fut la minuterie du four. Puis il réalisa que quelqu'un le traitait d'idiot. Cela semblait juste, se dit-il. Il était effectivement un idiot. Il était allongé à plat dos et il ne savait pas pourquoi. Clignant rapidement des yeux, il vit Drew agenouillé à côté de lui qui tenait une ampoule dans la main. Avant qu'il puisse dire quoi que ce soit, il sentit une forte odeur d'ammoniac.
— Bon sang, Holden. Espèce d'imbécile. À quoi diable pensais-tu ? Est-ce qu'il faut je j'engage une putain de nounou ? Satané fils de pute égoïste. Qui ne peut pas suivre ta fichue thérapie physique. Je me demande même si tu as fait attention à ce que le médecin t'a dit de faire! Tu veux marcher avec des béquilles toute ta vie ?
La voix de Drew était contrainte, ses phrases sèches, et Holden comprit que c'était dû à un mélange de colère et d'inquiétude.
— Hé, Drew. Je vais bien.
Il essaya de se relever, mais une main ferme l'en empêcha et Drew se pencha sur lui.
— Fils de pute, comment diable vais-je obtenir cette danse, maintenant ?
— Si c'est ta façon de draguer, c'est une sacrée bonne chose que tu sois un vétérinaire, dit Holden, mais il ne put empêcher un sourire d'apparaitre sur ses lèvres avant de se transformer en grimace. D'ailleurs, qui a dit que j'allais danser avec toi ? Je vais bien. Aide-moi à me relever.
— Tu es sûr ? Est-ce que tu t'es cogné la tête ?
— Non, je ne crois pas, dit-il en fronçant les sourcils. Je ne sais pas ce que je me suis cogné. Je crois... c'était au ralenti... mon pied...
Il sentit une vague de pitié l'envahir.
— D'accord, dit Drew. On va vérifier rapidement. Déboutonne ton jean et aide-moi à l'enlever. Je veux regarder tes jambes. N'essaie pas encore de t'asseoir et laisse-moi éteindre ce foutu four parce que cette sonnerie me rend dingue.
Suivant les ordres, Holden déboutonna sa braguette, puis sa main se figea sur le dernier bouton. Non pas qu'il n'ait pas déjà connu des moments embarrassants depuis les deux derniers mois, mais qu'il soit damné si l'un d'eux l'avait préparé à être surpris à aller commando alors qu'il se trouvait par terre sur le dos en présence de l'homme qui avait joué le rôle principal dans plus d'un de ses fantasmes.
— Soulève tes hanches, dit Drew en revenant s'agenouiller à côté de lui avant de défaire négligemment le dernier bouton et d'écarter les pans du pantalon.
Puis ses yeux s'écarquillèrent et sa peau claire prit une teinte rose alors qu'il faisait glisser le jean sur les jambes d'Holden.
Aucun des deux hommes ne fit allusion à la nudité d'Holden en dessous de la taille. Les mains de Drew étaient fermes alors qu'il posait ses paumes sur une cuisse et les déplaçaient le long de la jambe, examinant chaque genou l’un après l’autre. Il palpa l'articulation, pliant la jambe et la tendant à nouveau, s'assurant que tout fonctionnait. Se déplaçant pour examiner ses mollets, Drew malaxa et massa d'abord une jambe avant de passer à l'autre.
Holden essaya tous les trucs auxquels il pouvait penser, mais aucun ne sembla détourner son sexe de la sensation de ces mains chaudes, de l'effleurement des callosités contre sa peau, des doigts puissants qui malaxaient ses muscles. Sans même jeter un coup d'œil, il savait qu'il était non seulement dur, mais également humide.
Drew se déplaça pour s'installer entre les cuisses d'Holden et souleva un pied pour le poser sur ses genoux. Il testa l'articulation de la cheville, puis appuya fortement ses pouces sur l'arc de son pied, le massant, son toucher ferme et sensuel. Quand il eut fini avec le premier pied, il le reposa sur ses genoux, le pressant contre sa braguette, faisant savoir à Holden qu'il n'était pas le seul à apprécier le moment. Puis il souleva son autre pied et répéta l'examen et le massage, et tous les deux durcirent encore plus.
Le monde s'estompa alors que le désir augmentait, et il ressentit une faim primitive qui n'avait rien à voir avec le dîner. Un besoin irrépressible lui traversa le corps ; il était un homme assoiffé et Drew était la promesse de la vie. Il y avait une connexion directe entre la plante de son pied et son sexe, et Drew tenait le bout de cette ligne. Rendant les armes, Holden ravala un gémissement et mit son avant-bras sur ses yeux. Il ne pouvait pas combattre son corps, ne pouvait pas combattre les mains qui le détenaient, ne pouvait pas combattre son désir pour Drew. Son désir augmenta encore, et il se dit qu'il allait jouir avec seulement un massage des pieds.
— Arrête de courir, Holden. Je ne te ferais pas de mal, dit doucement Drew. Laisse-moi...
Quoique Drew ait eu l'intention de dire, les bruits de conversation devant leur porte l'interrompirent.
 


jeudi 6 mars 2014

Un havre pour Cliff

 
 
 
 
 
 
 
Extrait
 
 

 
Avoir vu Cliff se faire coincer par une bande de voyous avait été plus que Pyotr ne pouvait en supporter. Si quelque chose était arrivé à son draga, il aurait probablement battu les cinq types pour en faire de la chair à pâté. Heureusement, il avait suffi d'un KO et d'un nez légèrement cassé pour faire passer son message. Mais maintenant, le corps de Pyotr réclamait son prix. Un instinct primaire exigeait qu'après s'être battu pour son compagnon, il le revendique, et c'était exactement ce qu'il comptait faire.
Il enroula ses doigts dans les cheveux de Cliff, le tenant en une prise ferme tandis que leur baiser continuait – s'approfondissait – léchant l'intérieur de la bouche de son amant. Ses hanches se tendirent, glissant son sexe sous les bourses du jeune homme. Il était à lui.
Il relâcha brusquement Cliff, lui donnant un bref instant pour reprendre son souffle. Mais son assaut ne se termina pas là. Pyotr tira sur les hanches de son prix et avala immédiatement le membre encore partiellement mou du jeune homme dans sa bouche. Il le lécha, resserrant ses lèvres autour de la hampe, et gémit lorsque la chair se durcit contre sa langue comme son désir l'exigeait. Il libéra le sexe de son amant et le regarda rebondir involontairement pour revenir dans sa position initiale.
— Oui... c'est ça, fais-le danser pour moi, grogna-t-il avant de l'enfoncer à nouveau dans sa bouche.
Sans même regarder, la main de Pyotr lâcha la hanche de Cliff et attrapa le tube de lubrifiant, fit sauter le capuchon avec son pouce, et en versa une large quantité sur ses doigts. Il jeta de côté le tube et étala rapidement le gel sur le sphincter de son jeune amant, puis sans hésitation, il glissa deux doigts dans l'orifice étroit.
La tête de Cliff se renversa, se bloquant dans un angle inconfortable contre le toit de la voiture, mais il n'allait pas se plaindre à ce sujet.
— Ah, putain, haleta-t-il alors que les doigts de Pyotr se glissaient et se tordaient en lui. Putain.
Ses muscles internes se resserrèrent sur son amant et il commença à se balancer dans la bouche chaude qui avalait son sexe en même temps, adoptant le même rythme que les doigts qui s'enfonçaient en lui, plus vite, plus fort.
Merde, il pouvait déjà sentir la pression s'accroître. Il allait bientôt jouir si Pyotr continuait comme ça, et tout d'un coup, son amant s'arrêta comme s'il avait entendu ses pensées.
— Non ! Putain, ne vous arrêtez pas, cria-t-il, prêt à supplier pour obtenir ce qu'il voulait.
— Chut... je sais ce dont tu as besoin. Et pour l'instant, tu as besoin que je te baise.
Pyotr positionna rapidement les jambes de Cliff, lui pliant les genoux de sorte qu'il se retrouve accroupi sur lui, les pieds à plat sur le siège. Il tira les bras du jeune homme pour les passer autour de son cou pour qu'il s'y accroche, puis guida les fesses de Cliff jusqu'à ce que le membre épais, d'où s'échappait déjà du liquide séminal, se presse contre son orifice, se poussant lentement avant de s'y enfoncer. La double sensation d'être étiré et rempli était quelque chose que Cliff n'avait encore jamais ressenti avec qui que ce soit d'autre. Il adorait ça. Il aimait se faire empaler par cet homme et ne pouvait s'imaginer qu'il y en ait un autre dans le monde entier qui puisse le faire se sentir comme ça. Il n'avait aucune envie de le chercher de toute façon.
Pyotr empauma ses fesses, l'abaissant sur la chair dure, étirant son orifice pour que le corps de Cliff avale chaque centimètre exquis.
— C'est ça, draga. Prends-moi en toi... comme ça, siffla Pyotr en regardant son sexe disparaitre à l'intérieur du corps de son jeune amant.
Les fesses de Cliff s'installèrent sur les cuisses de Pyotr. Chaque centimètre de son sexe s'enfonçait au plus profond de son jeune amant et c'était euphorisant. Les bras de Pyotr s'enroulèrent autour de Cliff, le stabilisant, tandis que ses hanches se soulevaient pour donner cette dernière petite poussée supplémentaire. Et la revendication commença, ses bras se resserrant juste sous les aisselles de son jeune amant, le soulevant avant de le laisser retomber violemment plusieurs fois. Puis Pyotr remplaça ses bras par ses mains et la chevauchée s'accéléra encore.
Cliff s'accorda au rythme, rebondissant et retombant sur le membre de Pyotr. Bon sang, il n'arrivait pas à croire à quel point le sexe de l'autre homme s'enfonçait profondément dans son corps, caressant ses parois internes, lui envoyant des vagues de plaisir frénétique qui tourmentaient son équilibre mental.
Pyotr le chevaucha de plus en plus vite ; il n'était plus seulement un homme, mais une bête – brutal et motivé. Il grognait à chaque coup de boutoir, la respiration haletante. Seigneur, c'était sexy.
— C'est ça, draga, montre-moi que ton corps m'appartient.